Le 27 septembre, alors que je venais d’arriver en France, j’ai entendu que la guerre était déclarée. En Arménie, nous sommes habitués aux tensions avec notre voisin en première ligne, mais c’était bien plus grave cette fois-ci : ils avaient déclenché la guerre pour conquérir de nouveaux territoires et tuaient les civils, bombardaient les villes, détruisaient les monuments historiques. J’ai perdu un de mes meilleurs amis qui était soldat et, chaque jour, j’étais terrifiée à l’idée de découvrir les noms d’autres amis et parents parmi les victimes du conflit. Ce n’était pas facile d’être loin de mon pays et de ma famille pendant cette période ; je me sentais inutile et perdue.
Toutes les bourses d’études de mon pays ont été versées aux personnes blessées et qui avaient perdu leur maison, et je n’ai reçu aucune des bourses attendues. Par conséquent, je ne pouvais pas régler mes frais de scolarité. Durant la pandémie et le confinement, je n’ai même pas pu trouver un travail à Rouen. Heureusement, la Fondation NEOMA m’a soutenue durant ces temps difficiles en réduisant mes frais de scolarité.