« Depuis une dizaine d’années, je suis fidèle au poste », confie Jean-René Boidron, Président de Kameleoon (MGE 87) et donateur régulier de la Fondation NEOMA depuis 2009. « Faute de pouvoir donner du temps, denrée rare », reconnaît le diplômé de NEOMA. Son don, le chef d’entreprise le flèche sur les bourses aux étudiants. Pour lui, les jeunes ont besoin d’un coup de pouce. « Qu’ils ne puissent pas faire les études qu’ils veulent pour des raisons financières, cela me choque, indique-t-il. Même si elles coûtent cher, c’est le meilleur investissement que vous puissiez faire dans votre vie. Il faut donc actionner tous les leviers. » Aujourd’hui, c’est donc son cheval de bataille après avoir longtemps milité pour celui de l’entrepreneuriat. « Cette cause-là est gagnée, considère Jean-René Boidron, aujourd’hui, l’environnement fiscal, social, réglementaire en France est devenu favorable aux porteurs de projet. La cause des bourses sera toujours à défendre, elle ne sera jamais complètement acquise ».
Pourquoi NEOMA ? « Je limite mes engagements, je n’ai pas envie de papillonner, reprend-il. J’ai été sollicité par plusieurs institutions, mais je suis fidèle à NEOMA. L’Ecole aura été un tournant pour moi : elle m’a ouvert des perspectives, elle m’a fait découvrir des horizons que je n’imaginais même pas. Sur le plan professionnel, et donc personnel. Je garde un très bon souvenir. »
Quand il est rentré à Sup de Co Reims en 1984, Jean-René Boidron ne savait pas trop dans quoi il s’engageait. « Il y a eu énormément de hasard dans mon parcours, raconte-t-il. Je suis parti en prépa école de commerce parce que mes parents étaient commerçants. Ils étaient boulangers. C’est aussi simple que ça ». Première découverte : l’entrepreneuriat, « peut-être par tradition familiale. Mais à l’époque, ce n’était ni bien vu, ni promu. Contrairement à aujourd’hui ».
Deuxième découverte : l’international. Il part très vite faire un stage chez Michelin aux Etats-Unis, puis un autre à la Société Générale au Japon, et il retourne aux Etats-Unis pour un MBA. « Partir à l’étranger n’était pas à un must, mais ce passage aux USA m’a conforté dans mes choix : il était très facile de lancer son entreprise, il suffisait d’avoir une idée. C’était alors très différent en France ». Lui fonde sa startup dans l’informatique en 1998, Cosmosbay. Bonne pioche : le monde de l’Internet explose dans les années 2000. Il la revend en 2008 au Groupe Solucom.
« Je dois ces ouvertures à l’Ecole, rapporte Jean-René Boidron. Non pas que je me sente redevable, mais la solidarité fait partie de mon éco-système. J’aide l’école pour qu’elle continue à se développer et à grandir. Moi je suis arrivé un peu par chance. Et cette chance, il faut la redonner ». Comme une envie de renvoyer l’ascenseur.
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